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Le management visuel : une brève introduction

Le management visuel : une brève introduction

Le management visuel : voir pour mieux piloter

Chez ceekeys, cabinet de conseil spécialisé en excellence opérationnelle et supply chain, nous passons pas mal de temps dans les ateliers, les bureaux d’études, les salles de réunion d’usines…

Si on devait résumer ce qui fait la différence entre une entreprise qui “tourne bien” et une autre, c’est souvent une chose toute simple : la clarté.

Clarté dans les priorités, dans les responsabilités, dans les flux, dans les résultats. Et le management visuel, c’est exactement ça : rendre visible ce qui est important pour mieux piloter l’activité au quotidien.

 

Mais attention : ce n’est pas juste une histoire d’affichage.

Concrètement, qu’est ce que le management visuel ?

C’est l’ensemble des outils et pratiques qui permettent de partager l’information utile au bon moment, au bon endroit, et de manière intelligible par tous.

On parle ici de tableaux de performance, d'indicateurs terrain, de plans d’action visuels, de routines d’animation d’équipe autour d’un support commun, de signalétique claire, de visualisation des flux, etc.

 

Autrement dit: quand vous entrez dans une zone de production, ou dans un service support, vous devez pouvoir comprendre ce qui s’y passe, ce qui va bien, ce qui coince, et qui fait quoi pour y remédier (d’ailleurs, lorsque nous intervenons chez l’un de nos clients sur ces sujets, le premier Gemba est lié à cela. Observer (et comprendre) ce qui est dit et coment c’est dit).

 

Pourquoi est-ce (vraiment) utile dans l’industrie ?

Parce que vos équipes font face à une complexité croissante : les augmentations de cadences, la variabilité des demandes clients, exigences qualité de plus en plus fortes, pénurie de compétences, pression sur les délais et les coûts, ordonnancement peu clair, routines managériales laissant à désirer…

 

Le management visuel permet alors de :

- Aligner les équipes sur les objectifs et les priorités du moment.

- Accélérer la prise de décision en rendant visibles les écarts ou dérives.

- Impliquer les opérateurs et les managers de proximité dans le pilotage au quotidien.

- Renforcer la transparence entre services (production, maintenance, qualité, supply…).

 

Et surtout, il évite un piège courant : celui du pilotage “dans le brouillard”, où seuls quelques experts savent vraiment ce qui se passe.

Mais attention aux dérives…

Le management visuel n’a de sens que s’il est vivant. Une ligne de tableaux Excel imprimés une fois par mois et oubliés sur un mur ne sert à rien. Un écran qui clignote avec des données que personne ne lit, non plus.

 

Pour que ça fonctionne, il faut :

- Définir quelle communication à quel endroit pour quoi faire ?

- Des supports simples, visuels, et mis à jour régulièrement.

- Une animation managériale régulière, sur le terrain (obeya, top 5 min, etc.).

- Des indicateurs compréhensibles et utiles pour l’équipe concernée.

- Un lien clair entre ce qui est affiché et les actions concrètes qui en découlent.

 

Et dans les PME / ETI, est-ce que ça marche ?

Plus que jamais. Le management visuel n’est pas réservé aux grands groupes ou aux usines japonaises ultra-leanisées. Bien au contraire.

 

Dans les PME industrielles, les ressources sont souvent limitées, les responsabilités éclatées, et les dirigeants proches du terrain.

C’est un terreau idéal pour développer des pratiques visuelles efficaces, agiles et peu coûteuses. Quelques bons tableaux, des routines bien tenues, un management impliqué, et les résultats se voient très vite.

Et vous n’avez pas besoin d’outils digitaux dernier cri pour commencer : un tableau blanc, des feutres, des post-its, un peu de méthode, et surtout de la régularité.

 

Pour conclure : voir, c’est comprendre. Comprendre, c’est agir.

Le management visuel n’est pas une mode ni une décoration. C’est un levier puissant pour structurer le pilotage de vos opérations, fédérer vos équipes et améliorer vos performances. C’est une forme de bon sens industriel remis au goût du jour.

 

Alors, la prochaine fois que vous traversez l’atelier ou les bureaux de votre site, posez-vous une question simple : “Est-ce que je comprends ce qui se passe ici, en 30 secondes, sans poser de questions ?

 

Si la réponse est non, il y a sans doute quelque chose à faire : contactez-nous

 

 

Renaud Danière

rdaniere@ceekeys.com

0675197885